La fête à la grenouille : Marseille format M

Certains batraciens anonymes (ils se reconnaîtront) m’ayant expressément mandaté pour rédiger le compte-rendu du triathlon de Marseille (formats M et L), je vous propose ces quelques lignes revenant sur la matinée de dimanche entre plage du Prado, sommet de la Gineste et Corniche. Le tout sous les yeux de la Bonne-Mère.

Cette journée sportive commence en fait…la veille… ! Les bicyclettes carbonées devant être déposées par anticipation afin de faciliter le départ matinal du triathlon longue distance suivi, 1H30 plus tard, par l’épreuve format M.

 

Ce samedi après-midi, le vent souffle en rafale et la Méditerranée n’offre pas son meilleur jour aux nageurs du lendemain. Après avoir protégé consciencieusement le vélo, je me ravise en le voyant se balancer par la selle à chaque turbulence. J’enlève à contrecœur la bâche plastique pour prévenir toute mutation de mon beau BMC de chrono diurne en cerf-volant nocturne

La fidèle Garmin affiche 5H00 du matin dans la nuit marseillaise, le parc à vélo va ouvrir…devrait ouvrir…le conciliabule des arbitres est en cours et aucune fumée blanche ne s’échappe…enfin les barrières s’écartent à 5H40, grroumpf…moi qui n’aime pas me presser pour me préparer ! Tout juste 30 minutes pour être néopréné, restauré, hydraté, échauffé, destressé.

Nous sommes plusieurs vitrollais inscrits sur le L : Karine embrunwomanette 2017 de son état, Stéphanie grenouille officielle qui jamais jamais ne râle, Yann et sa pompe historique (old joke) , Olivier IronMan niçois tout frais, Rémi à la chevelure fournie, Noël à la chevelure moins fournie, Hervé le grand baraqué, Pierre dans sa panoplie d’ours, …et moi. La liste des vitrollais prétendants au format M est encore plus impressionnante.

 

Top départ en rolling start, la mer étant moins agitée qu’hier mais bien formée quand même.

 

Deux tours de bataille, une sortie à l’aborigène et quelques litres d’eau saumâtre avalés plus tard pour cocher la natation sur une distance de presque 3600m au lieu des 3000m annoncés (le GPS montre que j’ai bien « tiré droit » pourtant). Au parc, je croise une Karine raisonnable qui a choisi de s’extirper des perturbations nautiques après un round.

 

Les deux tours du vélo offrent le plaisir de gravir la Gineste deux fois, en solo d’abord, puis ensuite dans le peloton des centaines de participants du M venus se joindre à l’aventure. Drafting quand tu nous tiens…

 

Chaque ascension est récompensée par une vue panoramique sublime sur notre Méditerranée chérie. Les rares fois où les yeux quittent le bitume, je savoure secrètement cette chance qui nous est donnée.

80km plus tard, le BMC chronophage retrouve sa place de parking et j’enfile les runnings pour 4 tours de corniche. Je sors du parc dans la même foulée que Thomas qui s’élance, lui, pour les deux tours du M.

 

Les couleurs de Vitrolles Triathlon sont partout maintenant que L et M sont réunis sur le parcours CaP, ça encourage !

Un premier tour géré à allure « IronMan », puis, comme dirait « The coach », accélération progressive pour finir à l’allure « supra-format L- onlachetou » et survoler la finish line en empochant le podium catégorie personnes âgées (i.e. plus de 40 ans). Youpi !

Les dossards bleus (du M) sont déjà arrivés, attablés, rassasiés, reposés et observent avec curiosité les dossards rouges (du L…) rejoindre progressivement l’aire de ravitaillement baignée par les effluves de la sardinade officielle. Quelques grandes tapes dans le dos, des gesticulades bien marseillaises en rejouant la course et c’est la conclusion d’une matinée caractérisée par la bonne humeur, le dévouement des bénévoles (on ne le redira jamais assez), et la présence en force des vitrollais.

Même notre grenouille officielle a esquissé un sourire !!!

Et maintenant…RdV à Embrun.

Stéphane

Finisher marseillais et stressé pour le 15 août