L’Echappée Belle !

L’Echappée Belle !,  Jean-François Bisogno

Trois formats sont proposés pour ce trail de Montagne (et il n’en a pas que le noms..) qui traverse dans sa totalité ou en partie le massif de Belledonne.
– 57km / 4 100D+ / 5 000D-
– 85 km / 6 000D+ / 7 100D-
– 145km / 11500D+ / 12 000D-

Une course qui a la réputation d’être très technique et difficile, cela peut se lire assez facilement dans les dénivelés par rapport aux distances, VS à un “UTMB” ou une “Diagonale” ou nous sommes plutôt sur des distances de l’ordre de 160km pour seulement 10 000m+ (façon de parler…).

Après une tentative pour m’inscrire sur le long, mais trop tard, déjà plein en janvier… je me suis rabattu sur le 85Km.

Au niveau de la course, comme toute traversée, le vendredi a été destiné au voyage, au retrait des dossards et au trajet pour se rendre au départ de la course, avec Sophie qui m’a accompagné nous avons fait le choix de dormir proche du départ pour gagner une heure de sommeil..

Samedi nous sommes environ 500 à prendre le départ à 6h00 des Sept Laux, on nous avait promis des paysages somptueux tout au long de la course, pas de chance nous avons eu du brouillard dés le départ avec un visibilité quasi nulle.. au moins on pourra pas me dire que je ne profite pas du paysage en course.Il se trouve que le tracé passe par un single après environ 1,5km dans la station, le départ se fait donc plutôt sur un rythme soutenu afin de ne pas être trop gêné dans la 1er descente, nous devons être entre 16 et 18km/h, ça commence bien pour un 85Km..

Une fois arrivée dans le single, la course débute vraiment et chacun trouve son rythme qui reste tout de même soutenu pour ce type de distance, c’est incroyable comme le niveau a augmenté depuis deux ans, avec des jeunes bien présents !

La parcours est bien du niveau de sa réputation des montées très raides et techniques et des descentes composées de pierres et de racines (un pur mélange du trail de la réunion et de celui de l’ultra de Corse..) qui du fait du brouillard et de l’humidité étaient très difficile à courir, sans prendre de risques inconsidérés. les vrais écarts se font donc sur ces portions.

Nous avons récupéré assez vide les coureurs du 57km, ce qui nous a pas facilité la tache pour doubler dans les singles en côte (grosse débauche d’énergie) et dans les descentes avec des prises de risques supplémentaires..

Personnellement je pense avoir fait une bonne gestion de course plutôt solide et régulière. N’ayant pas fait de course avec ce type de profils depuis le “Mercantour”, je ne m’étais pas fixé réellement d’objectif, à part récupérer des points pour pouvoir me positionner sur l’épreuve de mon choix l’année prochaine.Au départ Sophie m’a demandé à quelle heure je comptais rentrer.. je lui ai répondu que si je rentrais en 16h00 je serai content et si je passais en dessous 15h00 ce serait très bien.

Pour revenir à la course me voici au dernier ravito, il reste environ treize kilomètre avec 450m+ à gravir et 8.5km de descente, j’en suis à plus de 13h30 de course.

Au vu du profil que nous avons rencontré jusqu’a présent ou les montées sont de la quasi escalade et les descentes d’une grande technicité, je me disais que j’allais plutôt rentrer en 16h00 que 15h00. Mais bon je me lance tout de même dans l’ascension en espérant que le tracé sera plus clément (sur ce type de format, il faut s’attendre à tout), ce fut le cas. Arrivée au sommet, il me restait tout de même 8,5 km, fort heureusement Sophie est venue me récupérer pour me faire la trace jusqu’à l’arrivée, ce qui m’a permis de faire une très belle descente à un rythme plus que soutenu et passait la ligne en 14h50,fatigué mais satisfait.
Bon ça reste une course exigeante, à faire avec tout de même un peu de préparation, personnellement ce sont les 7 000D- qui m’ont fait plus mal que les 6 000D+ 365 entrants sur 500 au départ, nous sommes sur un pourcentage d’abandons du type d’ultra plutôt difficile..