Island man edition 2019. le CR de Nicolas


Echaudé par les conditions climatiques des éditions passées du traditionnel ironman aixois (cumulé à un prix relativement élevé J), j’ai décidé cette année de faire l’impasse et de tenter ma chance sur l’épreuve longue distance de La Ciotat. Ce triathlon est récent, il est revenu sur le devant de la scène l’année dernière seulement. Les participants vitrollais avaient été peu enthousiastes sur l’organisation et le manque de ravitaillement de cette première édition. Je me suis tout de même décider à y participer pour de multiples raisons de praticité logistiques et également pour avoir l’occasion rare d’effectuer la partie natation dans la magnifique baie de la Ciotat, le tout au départ de l’île verte.

Ce départ atypique nécessite une organisation importante pour transporter 300 athlètes  du parc à vélo au port, puis du port vers l’ile verte.

Le départ natation étant fixé à 7h30, l’évacuation du parc à vélo se fait relativement tôt à 6h. Avec la gestion du petit déjeuner et des 45 minutes de voitures pour accéder au site, la nuit fut  très courte et le réveil a sonné à 03h45. Traditionnel petit dej suivi d’un plat de pate dans la solitude et la pénombre de la salle à manger. Encore un plaisir pur du triathlète, avec celui de se jeter à l’eau dans des eaux glacées de bon matin. En plus on aime ça… Arrivé sur le site à peu près à l’heure prévue,  les triathlètes sur place se mélangent aux derniers fêtards de la veille qui rentrent chez eux. Les clubs du coin sont en nombre dans le parc à vélo, une multitude de « Sardine » et de Triathl’aix sont présents, aucun autre Vitrollais que moi malheureusement. Durant cette journée, je croiserai tout au plus Guillaume S qui officie comme arbitre et Matthieu P. et son binôme revenant brillamment de leur épreuve de swinrun (un grand bravo à eux). Merci à eux pour leurs encouragements.

Fermeture du parc, puis des bus emmènent vers le vieux port tous ses pingouins en combi, entassés, le tout sous les regards incrédules des habitants matinaux. Les rotations de cars s’enchainent pendant une heure où il faut gérer le froid et l’attente. Nous finissons par embarquer sur 3 bateaux et c’est parti pour un aller simple. L’ambiance à bord est bon enfant et on en profite pour repérer les bouées  et prendre quelques points de repère. Tout le monde est content de pouvoir partir du large malgré le vent qui commence à se lever. Un coup d’œil sur les collines en arrière-plan où des nuages pas très sympathiques ont l’air de nous attendre de pieds fermes. Après quelques consignes de l’orga, tout le monde est balancé à l’eau à l’heure dite. Les cris d’effrois des premiers nageurs ne laissent pas de place au doute, l’eau est fraiche. Petit échauffement pour rejoindre la ligne de départ et boum, c’est parti. Le parcours est clair, 3 grosses bouées en ligne droite, une eau lipide, de la place pour nager, un courant raisonnable. C’est du pur bonheur sur 3000 m. Quelques poissons et méduses sont aperçus occasionnellement, des fonds marins sympas à l’approche de la plage. A n’en pas douter la partie natation est la très grosse plus-value de cette épreuve. Je mesure la chance que nous avons  surtout que jusqu’à la veille au soir, la faisabilité de ce parcours restait très incertaine. Le rivage se rapproche petit à petit et le froid commence à se faire sentir sur la fin. Au moment de sortir, un coup d’œil sur le chrono (56 minutes, objectif moins d’1h), un petit coucou à Guillaume qui surveille à la sortie et c’est parti pour se changer à T1.

Au contraire de beaucoup de mes voisins, je ne suis pas pris de frissonnements incontrôlables mais mes mains sont très engourdies, rendant l’exercice d’habillage plus long que prévu. C’est parti pour les 83 km de vélo en format parcours aller/retour. On sort  de la Ciotat puis col du grand Caunet (seul difficulté du parcours) dans lequel je tiens à peu pres le niveau. Le reste du vélo est un calvaire. Je me fais  déposer sur les parties roulantes et descendantes  par au final plus de 100 concurrents. J’essaie de rester concentrer et de ne pas me démotiver pour la suite, de continuer de m’alimenter car  il reste quand même une « petite » partie à faire. Sur la partie retour, je commence mes calculs pour estimer si mon modeste objectif de passer sous  les 6h reste atteignable. Ca va etre tendu

. Enfin de retour à La ciotat, la partie cycliste se termine sans aucune goutte de pluie, la barrière nuageuse est restée à bonne distance. Après 4 compétitions de suite réalisées dans des conditions limites voire ubuesques, en voilà enfin une qui a l’air de se dérouler nominalement. La fin du parcours vélo me parait aussi solitaire que la partie petit déjeuner. Je pose ma monture avec soulagement dans un parc déjà bien rempli avec un chrono de 3h10. Pfiou, je suis loin là.. . T2 puis c’est parti pour 4 boucles de 5km de course à pied mi ville, mi bord de plage.  Ambiance super sympa, bénévole et public qui encourage à fond.  Les sensations sont bonnes pendant 3 tours ou le rythme au km est presque constant. A chaque passage je fais mes petits calculs pour vérifier que l’objectif du temps final reste atteignable. A l’avant dernier tour je reprends un peu espoir et me dis que ça peut passer en accélérant sur le dernier km. Et ça passe, 20 km bouclé en moins de 1h45, total de l’épreuve en 05h58 (146eme). Très très content de concrétiser tout ce travail. A mon modeste niveau.

Je chope ma médaille de finisher et file ver le super ravito d’arrivée où des pizzas au feu de bois et sandwichs  à profusion nous tendent les bras. Super réconfort (merci Pascal H. d’avoir protesté l’année dernière sur l’absence de nourriture, ça a payé).

Bilan personnel super satisfaisant, tous les objectifs atteints et une très belle journée de passée. Côté organisation de l’événement : grande gentillesse/acceuil des organisateurs et une gestion des transports impeccables. Challenge réussi. Ce triathlon va (re)devenir à mon avis un incontournable de début de saison dans le coin. Je le conseille fortement.