du purgatoire au paradis (en passant brievement par l’enfer !)

6 années de purgatoire pour enfin revenir sur la plus belle des distances, le XXL!!!!

Bien des soucis de santé, de problèmes divers et variés sont passés pour qu’enfin je puisse revenir sur cette course qui m’a procurée tant de bonheur déjà à 3 reprises. faut dire que les récits épiques des athlètes du club sur cette distance ont été très persuasifs dans ma prise de décision ce 1er juillet 2018.

Sylvia et les enfants n’étaient pas trop chauds pour que je retourne sur cette distance après mes pépins de santé de 2013 mais depuis grâce à la surveillance régulière que je bénéficie depuis 6 ans mon cardiologue me donnait le sésame pour retourner sur ce type d’épreuve.

Reprendre les entrainements de façon régulière, gérer une activité professionnelle de plus en plus difficile et maintenir un esprit familial avec le planning sportif des plus chargés n’était pas une mince affaire.

Comme d’habitude Sylvia géra comme une chef la partie intendance… et moi je nageais, roulais et courais encore et encore….

Ce vendredi 28 juin nous arrivions à peine à Nice que Vincent G. (qui avait aussi signé pour ce challenge) m’envoya un message pour m’avertir que pour des raisons caniculaires, la distance serait réduite à 150 km en vélo et une trentaine à pied, la distance natation serait par contre conservée… Une chaleur lourde et pesante à plus de 35° voire 40 régnait sur Nice depuis 1 semaine. D’abord déçu avec sans doute la future déception d’une course inachevée mais bon la raison avant tout et le futur le confirmera.

Dépose du vélo et CHECK-in le samedi avec cette boule à l’intèrieur qui revenait en te disant que tu allais revivre une journée fabuleuse. Une nuit courte avec probablement 3h de sommeil, un réveil à 4h 15 avec un déjeuner qui vait du mal à penser étant donné le départ imminent et les conditions climatiques de la journée.

Arrivé au parc vélo, derniers préparatifs pour le vélo et me dirige tout doucement vers la plage, eau à 25° mais le port de la combinaison reste au choix de l’athlètre, je décidais de la mettre pour avoir le moins de travail possible en natation pour pouvoir aborder le vélo sans trop être entamé. 

Je me place dans le sas 1h20 et départ en rolling start, le TOP!!! Très vite je trouve mon rythme, essaie de ne pas trop dériger mais les bouées sont bien visibles. Une première boucle de 2.4km suivie d’une 2ème à 1.4km. Il fait chaud dans la combi, les bras tirent, les mollets redoutent un semblant de crampes mais je gère. la sortie enfin 1h04 à mon chrono, pas mal je me dis, un verre d’eau avant d’ôter ma combi, un max de crème solaire, un gel et ça repart pour 152 pitons sous une chaleur déjà accablante. Portion plane jusquà Saint Laurent du Var avec un petit vent de face, on se calme pas de précipitation, on s’hydrate on s’hydrate et les premières pentes arrivent pour atteindre Gattières, de moi même je réduit mes puissances que je m’étais imposées en prévision de peur de prendre un coup de chaud et que cela finisse en chemin de croix. Je néglige aucun ravitallement, boisson ISO, eau, alimentation tout y a droit, des riverains les pompiers nous arrosaient à chaque passage. le col de l’Êcre passera bien et a mis parcours j’enfourme mon petit sandwich que j’ai du mal à engloutir avec toujours cette chaleur accablante. Hydratation alimentation il ne fallait rien lâcher, finalement je fais un vélo en deçà de se que j’avais prévu mais difficile quand même de faire mieux. 

Au parc à vélo, une chappe de plomb, une respiration difficile mais les encouragements viennent de toute part, génial. On s’hydrate je m’induit de crème, enfile mes chaussures qui me semblent de véritables chaussons et je pars.

La foule est présente, je check de tous les côtés, les sensations sont quand mêmes bonnes, 3 tours à bouclés. Ravito impeccables, bénévoles fabuleux, public en transe, arrosé de tous les côtés je boucles mes 2 premiers tours plutôt bien mais voilà que copines ampoules font leur apparition (et oui chaussures/chaussettes humides et coureur à pied ne vont pas bien ensemble), obligé de modifier involontairement mes appuis, les douleurs musculaires font leur apparition rajouter à cela des soucis digestifs avec nausées ont rendu mes 10 derniers kilomètres en un vrai calvaire!!!!

Marcher, trottiner, marcher trottiner mais ne jamais s’arrêter…..

et puis à l’approche de mon fan club et de la finish line j’oublie les douleurs et me remet à courir, un 100 m de folie avec des check, des applaudissements, un speaker qui me pose la question:

“EST TU STEPHANE??? YYYOOOUU AAAAAARRRREEEE AN IROMANNNNNNNN!!!!!

Je vous cacherai pas que ce matin je marche encore en canard. J’ai revu tous les messages d’encouragement reçus par SMS, réseaux sociaux et m’ont fait énormément plaisir…

Une grosse pensée pour mes amis qui ont fait le déplacement pour me soutenir, dans les moments difficiles cela a été plus que du REDBULL, merci à François CHABAUD qui est aussi venu et qui m’a promis que j’allais finir mais que je connaitrais “l’enfer sur Terre”

Un grand merci à toute l’équipe de Vitrolles Triathlon qui m’a permis de m’entrainer dans de bonnes conditions.

Mais surtout un énorme merci à mon épouse Sylvia qui m’a poussé tout au long de cette année de préparation, à me botter les fesses pour aller s’entrainer le matin tôt, m’accompagner sur certaines séances, à gérer mon stress… et bien sûr mes enfants Roman et Loïse qui malgré mon absence sportive m’ont soutenu jusqu’au bout (difficle d’aller rouler 200 bornes le jour de la fête des pères), sans eux je n’aurai pas réussi à renouveler une 4ème fois ce challenge.