70.3 – Promenade niçoise

Les nouvelles ne sont plus très fraîches mais voilà un résumé rapide de la première édition de l’IronMan 70.3 de Nice le 16 septembre dernier.

 

Quelques chiffres : 2800 inscrits (équipes relais comprises)… 60 rangées dans le parc à vélo, 700m de CaP pour T1 et 600m pour T2 selon le GPS!

Une organisation IronMan irréprochable pour les athlètes : fabuleux parcours natation (tellement agréable qu’il faisait 2100m) dans une eau d’un bleu profond, routes fermées à la circulation avec des panoramas à couper le souffle, Promenade des Grands Bretons réservées aux sportifs…sans omettre un somptueux ravitaillement final.

Petit bémol dû à l’omniprésence de la sécurité, des fouilles, des files d’attente, des spectateurs consignés dans la « Fan Zone », serrés comme des sardines. Mais bon…on vit une époque un peu bizarre, difficile de le reprocher aux organisateurs.

 

Le samedi soir le vélo et les sacs de transition sont déposés dans une chaleur étouffante et humide. Dès cette formalité exécutée, je ne pense qu’à m’allonger pour soulager une méchante lombalgie toute neuve…j’hésite d’ailleurs à bâcher l’épreuve car les déambulateurs ne sont pas autorisés dans le règlement, même ceux avec prolongateurs. Mais bon, le T-shirt de finisher a l’air de bonne qualité…je m’endors en espérant que la nuit sera réparatrice.

 

Et bien ce n’est pas le cas, ça ne s’est pas arrangé avec le matelas tout défoncé de l’hôtel. Je clopine en crabe jusqu’au parc à vélo, piétine d’un pied sur l’autre dans la file d’attente en amont du portique de sécurité, la combinaison dans une main, la boîte de Doliprane dans l’autre.

J’aperçois Guillaume (Nadéo) qui se prépare de son côté pour son 27iem half-IronMan de l’année (j’exagère un peu).

 

7H00, les pros s’élancent en trifonction dans la baie des Anges. Les amateurs, quant à eux, ont le droit à la combinaison pour un demi-degré et partent en « Rolling-Start ». Je me suis mal positionné et doit patienter presque 15min avant de piquer enfin une tête dans la Méditerranée. Le dos est un peu douloureux et j’ai du mal à appuyer avec un bras. Ça me rappelle le sketch de Coluche, je nage en rond mais comme le parcours est « main gauche », je suis dans le bon sens de rotation. C’est déjà ça.

Un peu de houle pour bercer les nageurs et pouf, voilà les galets qui marquent le début de T1.

 

Transition marathon…J’enfourche le BMC de chrono noir mat, à bloc sur la promenade anglaise. 9km de plat avant d’aborder une succession de raidillons bien sentis qui nous élèvent jusqu’à l’altitude de Vence et l’ascension du col du même nom. Je rattrape Guillaume qui a un grand sourire (il ne force pas, lui), passe le col, le ravitaillement et direction le village de Coursegoules avant de plonger, tête dans le prolongateur, dans la longue descente qui nous ramène dans la vallée de Saint-Laurent du Var.

A nouveau les 9km de plat pour poser le beau BMC black. Pas de mal de dos malgré la rigidité du cadre, chouette.

 

Transition interminable à remonter 53 rangées pour un début de semi-marathon dans une atmosphère chargée d’humidité. C’est lancé pour 2 aller-retours sur la Prom’ des Anglais (il faudrait la renommer avec le Brexit, non ??).

Les douleurs lombaires se rappellent à mon souvenir et je décide de ne pas attaquer trop fort le bitume pour réduire les impacts. Je reste raisonnable sur les 5 premiers km puis, l’adrénaline de la compétition aidant, j’oublie que je suis un vétéran bancale et accélère la foulée. Je croise Guillaume, encore souriant et à la foulée souple. Il m’encourage pour les 3 derniers km qui, tant pis pour le dos, se font à allure « bientôt le ravito ++».

Une nouvelle ligne d’arrivée franchie en 5H05’05’’ (facile à retenir), pas mécontent de récupérer ce T-shirt et d’avoir pu finir malgré les forts doutes de la veille. Le résultat est acceptable, mais tellement loin du podium (123iem au scratch et 17iem dans la catégorie sans déambulateur)… le dernier slot de qualification des V2 est presque 20 minutes devant !!! Il va falloir rester humble, le niveau était mondial !

 

Confortablement installé au ravitaillement, Guillaume et moi refaisons la course, un brin nostalgiques de la saison 2018 qui s’achève. Une petite pause sera la bienvenue avant de penser aux défis de 2019 !

 

Stéphane

IronMan demi-finisher