1er LD : le CR de nadia

CR du L de la Ciotat le 20 Mai 2018

Challenge posé à l’ automne dernier, cette épreuve est mon objectif sportif de l’année. Un peu ambitieux mais pas infaisable, préparé et couru en couple, c’est une petite aventure.

La préparation a été émaillée de quelques bobos, une déchirure aux abdos en janvier avec arrêt de la CAP pendant quasi 6 semaines et quelques soucis aux ischios depuis. Rien de grave, mais peut être de quoi m’empêcher de finir…

Ca y est y est le jour J, je suis partagée entre le stress de la compétition et un peu le plaisir de la fête. 

Le retrait des dossards m’a permis de tâter un peu l’ambiance la veille, une vingtaine de vitrollais est au rendez vous, nous sommes contents d’être là. En effet les conditions sont top, la mer devrait être on ne peut plus calme, pas de vent… un vrai cadeau!

Ce triathlon je le fais pour moi, pas vraiment d’ ambition de chrono (entre 7 et 8h, je n’ai pas vraiment de repère) et aussi parce que Vincent m’a promis de me filer ses Bora si je réussis (Tut tut Vincent, y’a des témoins ).

Levés à 5h (ouille) pour être sur place à 6:45, il nous faut installer notre matériel , regonfler les pneus et ramener les gros sac à la voiture car il n’y a pas de consigne. 

Le parc ferme à 7h30, c’est peu juste, Vincent se paye un sprint en claquettes pour être de retour à temps afin d’enfiler sa combinaison. 

Le briefing de course arrive vite, pas de sas féminin, je préfère me placer sur le côté de la plage ou je retrouve encore les vitrollais agrégés les uns aux autres, bougez pas j’arrive!

Je n’entends pas le top départ mais tout le monde se jette à l’eau, pas de bataille de mon côté, je peux poser ma nage rapidement. L’eau est bonne et limpide, pas de courant ni de vagues, pas d’excuse pour ne pas aller droit aujourd’hui !

Le parcours natation (initialement ligne droite de 3 km depuis l’île verte) se fait dans la baie avec une sortie à l’ australienne. 

La première bouée est bien visible, je trace en essayant de prendre un virage assez large pour ne pas me retrouver dans la cohue. 

Mince, je suis seule, j’allais prendre la bouée du mauvais côté ! je trace un  angle droit et perd une centaine de mètres, la loose… 

Malgré ce petit ratage du début je me régale, je nage avec plaisir, une petite pensée à mon triangle hydro dynamique de temps en temps (Seb si tu me lis …), deuxième bouée, puis la fameuse sortie à l’ australienne, rien de trop perturbant. 

 Cependant après cette sortie je sens arriver des micro crampes aux mollets. 

Aïe ça commence mal, si ça crampe maintenant, la suite s’annonce compliquée. Je ne comprends pas trop, aurais-je mal récupéré des semaines d’affutage?  

Bon, je laisse tomber les jambes et nage qu’avec les bras. Sur la grande ligne droite je vois un triathlète  faire l’otarie sur le dos, grimaçant: crampe au mollet, je m’arrête une minute, essaie de lui étirer la jambe, rien à faire, je le laisse flotter. Je relâche les jambes au maximum, je perds un peu en vitesse de nage mais je suis bien alignée, tout va bien je vois l’arrivée.  

La montre affiche 3300 m, belle digression…

Arrivée au parc à vélo, je n’ai aucun problème à trouver le mien, le parc est quasi vide, Cyril et Jean Luc sont en train de partir. Transition de 5 minutes 52, no comment…

Le parcours vélo je le connais, Vincent et moi avons fait la reco il y a deux mois, c’était ma première sortie longue.  

Je passe bien Cereste puis le grand Caunet, ça chauffe un peu les cuisses mais j’en garde sous la pédale car je sais qu’il en faut aussi pour le retour. Je me fais doubler plus que je ne double, moi qui suis un peu meilleure en montée. Si ça continue je vais vraiment me sentir seule…

Tiens voilà la tête de course sur le retour, et pas longtemps après voilà Noël qui m’encourage suivi d’autres Vitrollais, Vincent a l’air bien parti pour faire un bon vélo!

Je profite de la descente vers Méounes pour bien mouliner, je sais que ça remonte après, mais je ne m’attends pas à passer MEOUNESBERG (pas vu à le reco, celle la !) … petite route qui monte en serpentant dans la colline. Un gars de la course me préviens que ça monte sec avec une bonne marche à la fin. Ça doit être ça effectivement, je mouline un oeil sur le mauvais enrobé et un oeil sur mon compteur qui affiche  16% au passage de la fameuse marche. 

J’agonise sous l’appareil photo du bénévole, la langue tombante, mais ne pose pas le pied, j’ai ma fierté …

Le reste de la remontée semble bien facile à présent , mais je me sens bien isolée. Tout à coup j’entends la voix de Karine , « allez ma Nadia ! » me dit elle en passent en danseuse. Dérailleur bloqué, elle a tout passé en pignon fixe (1 seule vitesse et le grand plateau !), je n’imagine même pas l’état de ses cuisses pour la course à pied. Une vraie guerrière, chapeau Karine!

A partir de Signes pas mal de voitures, les bénévoles rament pour gérer la circulation.

Voici l’arrivée sur la Ciotat, j’ai bien mouliné en descente comme me l’a conseillé Noël avant de partir, histoire de récupérer mes jambes avant la CAP, mais c’est sans compter un dernier petit coup de cul avant d’arriver à la gare, quels farceurs ces organisateurs alors…

3h34 pour le vélo c’est mieux que ce que j’espérais, auto congratulation 🙂

Tiens le parc à vélo a changé de configuration, il est plein. 

T2 3 minutes 15, c’est mieux, la prochaine fois je prendrai le temps de me recoiffer !

Les vingts kilomètres se découpent en 4 boucles de 5 km déroulent sur du quasi plat (quasi car la petite pente pour faire demi tour dans un lotissement compte quand même beaucoup à ce moment là) le long du bord de mer. 

Ça fait vraiment plaisir de voir les autres vitrollais, je croise presque tout ceux que je connais. 

On s’encourage …enfin je crois que c’est plutôt eux qui m’encouragent. 

Je croise et recroise un Sangoku de plus en plus hilare, je ne sais pas ce qu’il a mis dans sa gourde je voudrais bien la même chose car les dix premiers kilomètres me semblent bien longs, j’ai envie de m’arrêter faire une sieste. 

En parlant de gourde je vois que les deux ravitos sont très légers, je me félicite d’avoir apporté mes gels (merci à Vincent qui s’est fait avoir à Nice et qui a retenu la leçon).

Je me concentre sur l’animation du bord de mer, ambiance californienne avec monsieur muscle sur les appareils de muscu à l’aller, ambiance brésilienne et callipyge au retour. J’ai repéré les dix mètres qui embaument le poisson frit et me retournent l’estomac, hop, petite apnée à chaque passage. 

Je croise de moins en moins de monde, les bénévoles doivent en avoir marre, les pauvres. Je suis presque dernière mais étonnamment je me sens pas mal, je relance un peu le rythme en essayant de ne pas trop dégrader ma course. 

Je suis accompagnée un petit moment par l’organisateur du circuit vélo dont je ne connais pas le nom mais qui me motive bien en me félicitant de ma foulée. Je suis peut être dernière me dit il, peut être 2 ou 3 gars à l’agonie derrière , mais le mec de devant n’est qu’à 50 mètres, je dois pouvoir le rattraper d’ici l’arrivée. Ok, merci l’ami: ça, ça me parle, j’accélère et rattrape encore 1 ou 2 personnes.

Voici la ligne d’arrivée, je la passe en 6h55 Wahou !!

Vincent me passe la médaille au cou.

Je suis très heureuse de cette belle journée qui clôture une saison sympa dans un club très sympa. merci à tous!